mercredi 5 septembre 2007

Schizo- S, alias Crystal

Je m’apprêtais à ouvrir une boîte d’asperges en conserve lorsqu’à l’intérieur de moi quelqu’un a frappé. Ça a fait comme un grand courant d’air amoureux quand j’ai entrebâillé ma tête et laissé entrer... Crystal.

On n’a pas eu besoin de préliminaires. Le désir perlait au coin de nos yeux : ils avaient cet éclat diamantin et presque fiévreux du prélude à l’amour.
Ma jupe est tombée sur le carrelage, il m’a portée sur la table dans une tendresse brutale tandis que je m’accrochais à son regard, et mes fesses se sont écartées sur le formica froid.
Tout naturellement mes jambes se sont enroulées autour de lui.
Il avait la force d’un homme qui prend soin de lui et malgré son corps un peu blanc pour moi il était l’amant idéal avec lequel je me serais perdue pour l’éternité. Je ne me lassais pas de fixer la petite cicatrice sur son front, qui m'hypnotisait sans le vouloir. Avec force ses doigts ont joué avec mes lèvres, m’excitant comme si demain n’existait plus, je m’ouvrais à lui et il continuait à m’exciter et sa main cherchait plus profond et il a pris son sexe et il m’a pénétrée et j’ai cru défaillir tellement c’était bon. Puis il m’a soulevée et menée au canapé comme une princesse et j’ai entrepris d’engouffrer avec gourmandise son pénis si doux dans ma bouche c’était chaud et fumant et ma langue sur son gland ne pouvait se rassasier et j’étais goulue et le rendre heureux me rendait si vivante et mon coeur battait la chamade comme si c’était la première fois puis il m’a pris le visage et fait comprendre du regard ses désirs et je me suis retournée avide de lui rendre hommage et j’ai cambré les reins pour qu’il accède à l’interdit que je n’offre qu’à la personne que j’aime et il avait ses mains sur mes fesses et il a malaxé ma chair pendant qu’il me montait et mes cris de jouissance résonnaient en symbiose à ses ahanements et je sentais monter en moi le grand frisson.
Je me suis dégagée et retournée pour pouvoir le dévorer des yeux, glissant ma main sur les muscles de son torse en sueur et me répétant à l’infini qu’il était l’homme de ma vie et j’avais envie de lui raconter des milliards de choses mais j’ai juste murmuré « je t’aime » dans un long souffle et mes yeux étaient en feu.

- COUPÉ !
Qu’est-c’qu’elle a la nouvelle, on tourne un porno là, c’est quoi cette farce à la « j’me pâme » !? C’est pas Autant en emporte le Vent !... Allez, on passe à Tabatha dès qu’elle aura fini avec la poire à lavement. Johnny, remontr’-moi la scène sur le combo, p’tain ils vont avoir du boulot au montage.

Je ne sais pas ce qui m’a pris. Probablement une quelconque dope qui m’a fait délirer. Avant de partir j’ai quand même été nettoyer le foutre sur mon visage.