samedi 12 mai 2007

Schizo-Estelle

Je m’apprêtais à ouvrir un tube de lubrifiant lorsqu’à l’intérieur de moi quelqu’un a frappé. Ça a fait comme un grand courant d’air enthousiaste quand j’ai entrebaillé ma tête, et laissé entrer… Estelle, qui en a tout de suite profité pour se barrer en Thaïlande.

Retour début juin, chers hannibal lecteurs (et -euses)...

mardi 1 mai 2007

Schizo-Michaël

Je m’apprêtais à ouvrir un tupperware lorsqu’à l’intérieur de moi quelqu’un a frappé. Ça a fait comme un grand courant d’air motivé quand j’ai entrebaillé ma tête, et laissé entrer… Mickaël.

J’ai acheté ce fusil sniper FRF2 spécialement pour l’occas. J’aime l’avoir en main. J’attends avec impatience de m’en servir: il a une portée de 600 à 800 mètres, mais je pense être bien plus près que ça de ma cible. N'empêche, c'est un bel objet.
C’est bête, je ne ferai pourtant pas de mal à une mouche. Je suis contre la chasse. Et tue les moustiques avec un léger mal de coeur coupable.
Mais celui-là je vais le buter. Je vais lui dégommer son égo sur-dimensionné. Je ne vais pas attendre qu’il soit au pouvoir, je vais le “tuer dans l’oeuf pourri”.
J’attends le moment propice. Je suis calme. Je n’ai pas d’états d’âme : les états d’âmes empêchent d’avancer. Je vais tirer sur Barkosy, comme ça ce sera fini, sa tête va exploser dans un bris de verre, je vais jouir probablement, ça va être bon.
J’attends. Il est 19h30. Dans une heure environ je passe à l’action. Je caresse mon fusil, le bois se réchauffe sous ma paume, lui et moi, nous sommes les rois, et on attend. Patiemment.
A 20h27 j’ai ressenti les premiers picotements. J’ai mis ça sur le compte de l’excitation.
A 20h35, en plus de mes mains moites, une goutte de sueur a perlé sur mon front. Et si je m’appêtais à faire une connerie ?
A 20h42 son arrivée a été annoncée, je me suis mis en position, le cache du fusil encore mis pour ne pas qu’un reflet dans la lunette me trahisse (pas con, j’ai vu Léon).
Il s’est avancé à 20h45, les bras en V comme d’habitude, et j’ai eu comme un frisson pré-orgasmique lors que j’ai visé sa tête, et l'ai suivi du regard en m’adaptant à ses mouvements.
Je fais durer l’instant, comme le plus beau des préliminaires.
J’ai pressé mon doigt un peu plus sur la détente.
Le coup est parti.
Son sourire comme un rictus s'est figé à jamais.
L’homme a littéralement explosé.
Et puis plus rien.

Je reste là, sans ranger mon sniper FRF2, dans ma chambre. Je ne m’inquiète de rien. J’ai juste un léger sentiment de culpabilité : c’était une belle télé, grosso modo 15000 balles, je me demande si ça valait le coup. Bah, en même temps, par un curieux hasard, je ne captais que TF1.
Bon, ben, faut qu’je nettoie tout ça maintenant.
Je me dirige vers le salon avec un balai.

Sur une idée originale de L.C.