Ouaip !
Je me casse, je vais làààààààà !
Les raisons ? euh, ben, j'avais rien à faire ce samedi après-midi. En plus les liens de vos sites ne s'affichent plus quand vous laissez un commentaire si vous êtes chez un autre hébergeur que celui-ci, ce qui m'ennerve comme un poil pubien dans la soupe d'un restaurant qui se la joue.
Ce qui fait déjà deux bonnes raisons.
Et puis je voulais une mise en page qui pète. Funky groovy avec une bannière perso et tout et tout. Vous m'en direz des nouvelles ! (ben quoi, vous allez pas m'abandonner???)
En fait, je ne peux pas vous mentir plus longtemps, évidemment, rien ne s'est passé comme prévu (ben tiens!).
Je suis allée visiter over-blog, je n'y ai pas trouvé ce que je voulais (parce que je suis un peu niaise (tout court, mais surtout en informatique) et que je trouvais ça bien compliqué) et donc j'ai essayé de supprimer le nouveau blog que j'avais créé.
Après 1 heure d'essais infructueux, je me suis dit, que %*§§§&%€ fait chier, tant pis je reste.
Du coup, oubliée la bannière avec des nibards funky*, c'est d'une triste sobriété, m'enfin ici c'était pas l'éclate non plus au niveau de la mise en page donc...
J'y ai remis les trois derniers textes (comme on emporte son lit, son nounours et sa balayette à chiotte (si!) dans son nouvel appart) et très habilement (ouais ben ne riez pas, c'était pas gagné) copié-collé vos commentaires (mais plutôt mal) parce que plus on est de fous, moins on s'ennuie, et puis ça aurait été triste sans vous, et puis je vous z'aime et puis tiens, comme c'est la pendaison de crémaillère, bim, cacahuètes et une nouvelle note !
Alors, vous viendez les copains ? c'est par là !
*je sais qu'il y a un moyen mais j'y arrive pas j'vous dis !
dimanche 16 décembre 2007
jeudi 13 décembre 2007
Schizo-Louis
Je m’apprêtais à ouvrir une noisette lorsqu’à l’intérieur de moi quelqu’un a frappé. Ça a fait comme un grand courant d’air qui sentait la nature quand j’ai entrebâillé ma tête et laissé entrer... Louis.
Il continuait de se consumer, doucement, bientôt il ne resterait que les racines, protégées par leur cercueil de terre compacte. On dit qu’ils ne souffrent pas, les arbres. Qu’ils vivent et qu’ils meurent, que c’est à peu près tout.
La foudre a dû frapper hier, sur le premier venu, seul dans son champ, tranquille gardien de rien, humble sentinelle des herbes, des vaches et de leurs veaux, ses hôtes pleurotes grandissant comme des fleurs sur son tronc, comme des petits pendus aux lourdes mamelles de leur mère. La foudre a frappé mais la pluie n’est pas venue, le ciel ici a juste lâché son anthracite et son feu, et gardé le reste. Passé son chemin comme un gamin qui vient de faire une blague dont il n’est pas très fier et qui a mal tourné. Qu’il ne peut pas réparer. Même que s’excuser ne servirait à rien, mieux vaut filer.
J’ai regardé le ciel, puis l’arbre, et le champ et les collines derrière les barrières, les quelques vaches ruminant avec une douceur patiente, comme si c’était juste ça la vie, avaler, quatre estomacs pour bien digérer, et que c’était bien comme ça. Que ne pas le faire n’empêcherait pas demain de venir mais que demain serait plus dur sans alors autant le faire, sagement. Moi certaines choses que j’avale je ne les digère pas, elles rôdent dans mon corps et partout je les sens, elles me rendent fou depuis longtemps. J’ai bien regardé les vaches, l’une a tourné un œil mi-inquiet mi-sage vers moi, s’est figée un instant, une mousse herbeuse à la bouche, comme pour me donner son accord. Derrière moi l’arbre toujours se consumait, et je me demandais en m’accroupissant si je ne devrais pas prendre les pleurotes pour ce soir. Parce que qui sait, j’aurai peut-être enfin faim.
Quand j’ai commencé à gratter le sol avec un caillou j’étais tout à fait sûr que c’était l’endroit parfait. J’ai fait un petit trou. J’ai pris dans la poche de mon vieux pantalon le bout de tissu que j’ai étalé par terre près du trou. En l’ouvrant, mes doigts qui le touchaient j’avais l’impression qu’ils pleuraient, et moi j’avais du mal à respirer. J’ai enlevé de mon vieux doigt tâché de terre mon alliance, elle a eu du mal à partir, mes mains sont un peu gonflées. La sienne était sur le bout de tissu. Alors j’ai pris l’une et l’autre et je les ai mises dans le trou. Très vite. J’ai remis la terre, des petits bouts d’herbe et un ver de terre, tout ça dessus leur métal.
Et puis ça a été tout comme un commencement.
- Ça ne sert à rien que les alliances soient séparées, nos corps le sont déjà.
- Mais tu ne peux pas l’enterrer sans. Ça ne se fait pas.
- Sûr je peux.
Tu sais, je l’entends encore rire.
- Je sais.
Il a commencé à pleuvoir, une pluie timide. Comme de petites mains posées légèrement sur mes épaules. Rien ni personne n’a levé la tête de l’herbe alors que je partais. Les petites gouttes m’enrobaient, on aurait dit qu’elles me tenaient chaud. La pluie a duré trois jours, je m'en souviens.
Ça fait bien des années maintenant. Et je ne suis pas revenu dans le champ. J’irai probablement bientôt. Vers la fin. Et je sais bien ce que je trouverai.
Un vieil arbre frappé par la foudre il y a bien longtemps, la tête calcinée et en bas, ça et là de nouvelles branches et de nouvelles feuilles, là où la sève a continué à passer, tandis que le reste du bois s’éteignait.
Tranquille sentinelle, caressant d’ombre un petit veau qui dort.
Il continuait de se consumer, doucement, bientôt il ne resterait que les racines, protégées par leur cercueil de terre compacte. On dit qu’ils ne souffrent pas, les arbres. Qu’ils vivent et qu’ils meurent, que c’est à peu près tout.
La foudre a dû frapper hier, sur le premier venu, seul dans son champ, tranquille gardien de rien, humble sentinelle des herbes, des vaches et de leurs veaux, ses hôtes pleurotes grandissant comme des fleurs sur son tronc, comme des petits pendus aux lourdes mamelles de leur mère. La foudre a frappé mais la pluie n’est pas venue, le ciel ici a juste lâché son anthracite et son feu, et gardé le reste. Passé son chemin comme un gamin qui vient de faire une blague dont il n’est pas très fier et qui a mal tourné. Qu’il ne peut pas réparer. Même que s’excuser ne servirait à rien, mieux vaut filer.
J’ai regardé le ciel, puis l’arbre, et le champ et les collines derrière les barrières, les quelques vaches ruminant avec une douceur patiente, comme si c’était juste ça la vie, avaler, quatre estomacs pour bien digérer, et que c’était bien comme ça. Que ne pas le faire n’empêcherait pas demain de venir mais que demain serait plus dur sans alors autant le faire, sagement. Moi certaines choses que j’avale je ne les digère pas, elles rôdent dans mon corps et partout je les sens, elles me rendent fou depuis longtemps. J’ai bien regardé les vaches, l’une a tourné un œil mi-inquiet mi-sage vers moi, s’est figée un instant, une mousse herbeuse à la bouche, comme pour me donner son accord. Derrière moi l’arbre toujours se consumait, et je me demandais en m’accroupissant si je ne devrais pas prendre les pleurotes pour ce soir. Parce que qui sait, j’aurai peut-être enfin faim.
Quand j’ai commencé à gratter le sol avec un caillou j’étais tout à fait sûr que c’était l’endroit parfait. J’ai fait un petit trou. J’ai pris dans la poche de mon vieux pantalon le bout de tissu que j’ai étalé par terre près du trou. En l’ouvrant, mes doigts qui le touchaient j’avais l’impression qu’ils pleuraient, et moi j’avais du mal à respirer. J’ai enlevé de mon vieux doigt tâché de terre mon alliance, elle a eu du mal à partir, mes mains sont un peu gonflées. La sienne était sur le bout de tissu. Alors j’ai pris l’une et l’autre et je les ai mises dans le trou. Très vite. J’ai remis la terre, des petits bouts d’herbe et un ver de terre, tout ça dessus leur métal.
Et puis ça a été tout comme un commencement.
- Ça ne sert à rien que les alliances soient séparées, nos corps le sont déjà.
- Mais tu ne peux pas l’enterrer sans. Ça ne se fait pas.
- Sûr je peux.
Tu sais, je l’entends encore rire.
- Je sais.
Il a commencé à pleuvoir, une pluie timide. Comme de petites mains posées légèrement sur mes épaules. Rien ni personne n’a levé la tête de l’herbe alors que je partais. Les petites gouttes m’enrobaient, on aurait dit qu’elles me tenaient chaud. La pluie a duré trois jours, je m'en souviens.
Ça fait bien des années maintenant. Et je ne suis pas revenu dans le champ. J’irai probablement bientôt. Vers la fin. Et je sais bien ce que je trouverai.
Un vieil arbre frappé par la foudre il y a bien longtemps, la tête calcinée et en bas, ça et là de nouvelles branches et de nouvelles feuilles, là où la sève a continué à passer, tandis que le reste du bois s’éteignait.
Tranquille sentinelle, caressant d’ombre un petit veau qui dort.
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